J’ai fait mes études, il y a bien des années déjà, en Angleterre. C’est au cours de ces années d’université que j’ai eu l’occasion de vivre à Bristol, une ville du sud ouest. 

Je pense que cette expérience a été la première à me montrer qu’un mode de vie alternatif était possible. J’ai commencé à faire mes courses chez le primeur (avec un budget très serré) et je fréquentais des lieux associatifs et alternatifs. Du haut de mes 22 ans, j’ai pour la première fois compris qu’un autre monde était possible. 

Les 8 années qui ont suivi ont été beaucoup plus intenses, dans des capitales telles que Londres puis Paris, j’ai clairement dû user de créativité pour trouver ma manière de consommer. A l’époque on ne parlait pas encore trop des emballages et de leurs impacts et ma priorité était principalement de manger bio. Je faisais les marchés de mon quartier, je cuisinais beaucoup le weekend. Le tout dans l’idée de me faciliter le quotidien de mes semaines sous le format métro boulot dodo sans enfant. 

Et puis je suis partie vivre cinq années à Berkeley, en Californie. 

Ces cinq années ont été un véritable pivot pour mon développement personnel. J’ai été en immersion dans une ville novatrice en termes d’écologie, de bien être, de respect des autres, de bienveillance et de ressources alternatives disponibles. J’y ai rencontré des personnes fabuleusement inspirantes, riches de connaissances et d’expériences, venant de tous les horizons. 

C’est à ce moment-là que j’ai, assez naturellement, commencé à aller plus loin, en limitant mes déchets, en réduisant ma consommation de viande, en réfléchissant à d’autres manières de me soigner, en nourrissant consciemment mes relations avec les autres. 

Et puis un certain nombre d’éléments ont fait que nous ne nous retrouvions plus dans cette vie californienne. Nous avons donc décidé de partir et de rentrer en France en mai 2017. 

Depuis notre arrivée en Bretagne, j’ai continué d’avancer sur ce même chemin, apprendre à mieux vivre, mieux consommer. Faire en sorte que mon mode de vie impacte au minimum mon environnement. Mettre un point d’honneur à influencer positivement mon entourage mais aussi en prendre soin, sans pour autant me négliger moi même. 

Je me suis penchée sur la permaculture qui a fortement résonné en moi. Et j’ai continué de me former sur tout un tas de sujets qui me passionnaient, comme l’herboristerie, la fermentation, la permaculture, la poterie, la broderie… Ces six dernières années je n’ai fait qu’apprendre et mettre en pratique. 

Pratiquant l’instruction en famille avec mes enfants, j’ai appliqué à moi-même les mêmes principes que j’enseignais à mes enfants. 

Apprendre de tout, toujours, tout le temps. 

Est ce que je suis aujourd’hui au bout de ce que je souhaite mettre en place ou apprendre, absolument pas. 

Est ce que mon chemin pour avancer vers une vie plus respectueuse du vivant est terminé, non. 

Il me reste encore beaucoup à découvrir et améliorer. C’est la beauté de nos vies, elles nous permettent de constamment nous surpasser et toujours apprendre à faire mieux.